Depuis plus de 25 ans, le Festival International Lyrique-en-mer fait vibrer l’île.
Sous la direction de David Jackson, le festival crée et produit sur place un opéra, une œuvre du répertoire sacré préparée pendant l’année par le chœur lyrique local, ainsi que plusieurs autres événements participatifs, et devient pour quelques semaines un lieu de transmission unique pour de jeunes talents français et internationaux.
Au plan local, le festival anime la vie culturelle de Belle-Ile avec le chœur lyrique qui réunit toute l’année 60 choristes passionnés de chant et la mise en œuvre d’actions participatives, éducatives et culturelles.
Une initiative originale a vu le jour en 2018 avec la création des concerts participatifs “Venez Chanter !” qui réunissent 200 chanteurs dont des amateurs invités à venir s’associer au chœur lyrique de Belle-Île, aux solistes et à l’orchestre, alors sous la direction de Philip Walsh dans l’église de Le Palais. Cette expérience de décloisonnement géographique et de partage de la musique et du chant a donné lieu en 2018 à la présentation du Requiem de Mozart et en 2019 celui de Gabriel Fauré.
Le festival développe l’apprentissage et l’éveil musical en direction du jeune public, au travers de différentes actions pédagogiques telles que :
Il crée du lien social à destination du public dit “empêché”, au moyen d’un partenariat avec l’hôpital de Belle-Ile, en organisant régulièrement des concerts dans ses locaux et lieux de vie associés (EHPAD, foyer d’accueil médicalisé, etc.).
Lyrique-en-mer élargit chaque année son public avec des actions culturelles telles que :
EXCELLENCE, SIMPLICITÉ, TRANSMISSION, PÉRENNITÉ
Depuis plus de 25 ans, Lyrique-en-mer établit sa feuille de route en s’appuyant sur ses fondamentaux.
Fidèle à son esprit d’origine, le festival s’est fixé pour mission essentielle d’inspirer et de former les générations futures. C’est un laboratoire qui donne aux jeunes artistes, venus d’horizons différents, le temps d’apprendre et de progresser auprès de chanteurs et musiciens confirmés.
Il favorise l’excellence dans une alliance entre professionnels et amateurs.
C’est ce goût de la perfection qui permet à chacun de se dépasser, de se surpasser. Que l’on soit chanteur, musicien, choriste, administrateur, bénévole, donateur… Chacun joue sa partition au service de l’œuvre collective.
Au fil des années, Lyrique-en-mer a su transmettre sa passion et tisser un lien durable entre Bellilois et artistes venus du monde entier.
Le festival est devenu un incontournable pour tous les amoureux d’émotions fortes sur cette île si bien nommée où nature et culture s’entremêlent en toute simplicité.
Des bénévoles au service du festival : en 2019, Victor Tribot Laspierre, envoyé spécial de France Musique, soulignait la qualité participative du festival porté par un bataillon de bénévoles dans le cadre d’un reportage intitulé “À Belle-Ile, le Festival fait des petits miracles avec les moyens du bord.”
“Un festival créé par et pour les Bellilois : on le comprend rapidement quand on observe les bénévoles du Festival. Les Bellilois sont investis et font tout pour que leur festival fonctionne. Ce sont eux qui logent les artistes, ce sont encore eux qui mettent la main à la pâte pour concevoir les décors, prêter des vieux fauteuils dont l’esthétique colle bien à ce que souhaite la metteuse en scène, ou encore prêtent des chemises blanches aux artistes”.
LE PROGRAMME “JEUNES ARTISTES”
“Learning by doing”. Depuis 2002, le programme “jeunes artistes”, au cœur du festival, permet à de jeunes chanteurs américains et européens encore étudiants de faire l’expérience de la scène dans des conditions professionnelles. En véritables passeurs de compétences, les solistes leur permettent de consolider leur art et d’intégrer le réseau du festival, de se faire connaître et d’accéder à de nouveaux projets.
Chaque été s’organise la résidence d’une quinzaine de jeunes chanteurs pendant 4 à 5 semaines autour des activités suivantes :
Le recrutement de ces jeunes talents s’opère au travers de partenariats notamment avec le Conservatoire de Rennes ou encore l’École Normale de Musique de Paris, ainsi que des universités américaines telles que l’université d’Indiana, la Manhattan School of Music, l’Eastman School of Music, l’université du Maryland, l’université McGill, l’université de Californie du Sud, la Vanderbilt University et Tennessee et Furman University, ou lors de concours de haut niveau tels que le concours des Metropolitan Opera National Council Auditions.
De nouveaux partenariats français, européens et internationaux sont actuellement à l’étude.
Les jeunes artistes ayant participé au Festival forment aujourd’hui un vaste réseau “d’anciens” qui poursuivent leur carrière ou leur formation.
Lyrique-en-mer a eu le privilège de recevoir le grand violoniste Nemanja Radulović pour des concerts exceptionnels dans le cadre du festival.
Il partage son expérience tout comme la soprano franco-américaine Jazmin Black Grollemund, la soprano galloise Natalya Romaniw et le baryton américain Tyler Simpson qui ont participé au festival lors d’invitations exceptionnelles ou récurrentes.
Nemanja Radulović, VIOLONISTE
“Je garde les meilleurs souvenirs de mes passages au Festival Lyrique de Belle-Ile-en-mer, un des plus beaux endroits que j’ai eu la chance de visiter, mais également de toutes les personnes qui m’ont accueilli sur l’île. Je me sens privilégié d’avoir pu y participer en tant que musicien à plusieurs reprises, et partager la musique et la création avec ces merveilleux artistes. Tout ça pour un public qui est toujours enthousiaste et généreux. On se sent comme à la maison grâce à la programmation artistique sous la baguette de Philip Walsh. Je souhaite une longue vie à vous tous et surtout ne changez rien, ou plutôt continuez comme ça !”
Natalya Romaniw, SOPRANO, Lauréate 2020 du “Royal Philharmonic Society singer award”
“Lyrique-en-mer est un merveilleux endroit où chanter ! C’est vrai pour tout le monde : pour les chanteurs expérimentés et désireux d’explorer de nouveaux répertoires, aussi bien que pour les Jeunes Artistes qui bénéficient d’un programme court et parfaitement organisé avec de nombreuses représentations. Ils ont aussi la chance d’apprendre d’artistes plus âgés et de se produire sur scène avec eux. C’est un lieu idéal où l’on peut se contenter «d’être».”
Jazmin Black Grollemund, SOPRANO
“Mon premier été au festival en tant que Jeune Artiste a été rempli d’expériences qui ont changé ma vie. J’ai beaucoup appris des solistes, coaches et metteurs en scène. Pour moi, tout était formateur. J’ai quitté l’île à la fin de l’été avec la certitude que je voulais devenir chanteuse d’opéra ! Depuis, ma vie est à Belle-Ile où j’ai rencontré mon mari grâce au festival.”
Tyler Simpson, BARYTON-BASSE, Membre du chœur du Metropolitan Opera
“Parmi mes moments musicaux préférés, beaucoup ont eu lieu au Festival. En particulier, j’ai éprouvé beaucoup de joie et d’émotion lors des concerts de musique sacrée : le public local se presse alors dans les églises de l’île pour venir écouter Bach, Mozart, Beethoven…”
UN FESTIVAL EN HARMONIE AVEC UN LIEU D’EXCEPTION
Depuis la fin du XIXe siècle, nombreux sont les artistes ayant séjourné à Belle-Ile à la recherche de quiétude et d’inspiration.
La première d’entre eux est la grande Sarah Bernhardt qui séjournait tous les étés dans son célèbre fort des Poulains entourée de ses amis Georges Clairin, Reynaldo Hahn, Louise Abbéma, Sacha Guitry… et marqua l’île de sa présence pour toujours.
Monet, Matisse, Vasarely ou John Peter Russell y firent de nombreuses escales, tout comme Flaubert, Proust, Honegger, Varèse, Florent Schmitt et Albert Roussel.
La comédienne Arletty (dont notre salle de concerts porte le nom), découvrit Belle-Ile à l’occasion du tournage de La Fleur de l’âge (1947), film inachevé de Marcel Carné, et y fit l’acquisition d’une petite maison de pêcheur à Bangor.
“Aspirant l’odeur des flots, nous humions, nous évoquions à nous tout ce qu’il y avait de couleurs, de rayons, de murmures. Nous nous roulions l’esprit dans la profusion de ces splendeurs, nous en repaissions nos yeux ; nous en écartions les narines, nous en ouvrions les oreilles.”
Gustave Flaubert, extrait de Par les champs et par les grèves – voyage en Bretagne